Les vacances sont toujours pour moi une occasion de prendre du recul pour analyser les évènements de la saison passée et d'en tirer des enseignements pour la saison suivante.
Je suis penché sur la catégorie des benjamin(e)s qui est la catégorie qui suit celle des poussin(e)s et qui correspond pour nos jeunes à l'entrée au Collège qui est, elle aussi, un grand changement dans leur vie. Les benjamin(e)s s'entrainent le soir et correspond à l'âge de 12 ans (nés en 2002) et 13 ans (nés en 2001).
En 2014, les benjamin(e)s comptent 46 licenciés (contre 47 en 2013 et 45 en 2012) soit un effectif stable.
Bien évidemment je ne sais pas comment cela se passe dans les autres clubs mais je peux analyser ce qui se passe au Rueil AC Athlétisme. Dans les licenciés, il y a deux catégories : celles et ceux qui participent à des compétitions est celles et ceux qui y sont allergiques (et il y en a un certain nombre ce qui ne fait pas marquer beaucoup de points au classement des clubs : ils ne marquent que le point qui correspond au licencié).
Sur les 46 licenciés, 30 sont nés en 2002 (18 garçons et 12 filles) et 16 sont nés en 2001 (10 garçons et 6 filles). Celles et ceux qui sont nés en 2002 (Benjamins 1ère année) d'où viennent ils ? En 2013, 52 athlètes de l'école d'athlétisme pouvaient intégrer la catégorie benjamins, 21 ont franchi le pas (12 garçons et 9 filles) et ce sont donc 9 athlètes qui ne sont pas issus de l'école d'athlétisme.
Un autre constat qui n'est pas anodin, c'est la différence de taille dans cette catégorie entre les filles et les garçons (les filles atteignent leur pic de croissance à 12 ans tandis que pour les garçons c'est à 14 ans) ce qui se ressent dans les compétitions (trois benjamines première année on totalisé 75 points et plus au triathlon). Un peu de patience pour les garçons qui seront plutôt performants en minimes).
Un autre phénomène qui est important à cet âge là, c'est l'effet de groupe car l'amitié et le partage y sont essentiels. D'où le succès de nos stages qui favorisent ces liens et fidélisent les athlètes.
La conclusion de cette étude, c'est que dans cette catégorie c'est le changement permanent où les courageux et les dilettantes se côtoient au gré des alliances.
Seul(e)s les plus motivés et les plus patients réaliseront leurs rêves pour peu qu'ils en aient. Les autres auront vécu de bons moments et peut être s'en rappelleront ils plus tard après avoir connu d'autres expériences. Il y en a. Seuls les utopiques croient que nous allons tous les garder en leur proposant un athlétisme dit ludique.
Prochainement j'étudierait les minimes qui sont souvent des benjamins qui ont bien grandi.
Jean-Claude LUCKX Directeur Technique du Rueil AC Athlétisme